André Gide et la lecture en marchant

23 mai 2010

J’emporte toujours avec moi quelque imprimé, car j’aime lire tout en marchant. C’est un écran immatériel qu’on dresse entre soi et la vie; écran fragile, crevé sans cesse, car tout de même on participe à l’animation de la rue; mais une joie spéciale vient du désaccord entre le réel et l’imaginaire.
—André Gide, Feuillets d’automne, Mercure de France, 1949, p. 47.