André Gide et la lecture en marchant
J’emporte toujours avec moi quelque imprimé, car j’aime lire tout en marchant. C’est un écran immatériel qu’on dresse entre soi et la vie; écran fragile, crevé sans cesse, car tout de même on participe à l’animation de la rue; mais une joie spéciale vient du désaccord entre le réel et l’imaginaire.—André Gide, Feuillets d’automne, Mercure de France, 1949, p. 47.